Monday, October 16, 2017

Le dernier des six / The Last One of the Six (2017 restoration 2K by Gaumont)



Viimeinen kuudesta / Den siste av de sex
France, 1941, 1h 37, noir et blanc, format 1.37
Réalisation : Georges Lacombe
Scénario & dialogues : Henri-Georges Clouzot, d’après le roman Six hommes morts de S. A. Steeman
Photo : Robert Lefebvre
Musique : Jean Alfaro
Décors : Andrej Andrejew
Production : Alfred Greven, Continental Films
    Interprètes : Pierre Fresnay (l’inspecteur Wens), Michèle Alfa (Lolita), Suzy Delair (Mila-Malou), Jean Tissier (Tignol), André Luguet (Senterre), Jean Chevrier (Perlonjour), Lucien Nat (Gernicot), Georges Rollin (Gribbe), Raymond Segard (Namotte)
    Sortie en France : 16 septembre 1941
    Remerciements à Gaumont Distribution
    Numérisation et restauration 2K effectuées à partir du contretype.
    Festival Lumière, Lyon: Clouzot scénariste.
    Institut Lumière (1ère salle), 16 Oct 2017

Festival Lumière: "Six amis (Jean Tissier, André Luguet, Jean Chevrier, Lucien Nat, Georges Rollin, Raymond Segard) sont liés par un serment. Avec l’argent gagné au jeu par l’un d’eux, ils décident de parcourir le monde séparément, afin de faire fortune. Ils se retrouveront cinq ans plus tard et partageront la somme amassée. La date approche, mais l’un des six décède mystérieusement. L'inspecteur Wens (Pierre Fresnay) est chargé de l’enquête, bientôt aidé par sa maîtresse Mila-Malou (Suzy Delair)…"

"Adaptant le roman du Belge Stanislas-André Steeman, Henri-Georges Clouzot est ici scénariste et dialoguiste pour le compte de la Continental Films. Pour la réalisation du film, il propose le cinéaste Georges Lacombe, ancien assistant de René Clair."

"Qui sera le dernier des six ? L’assassin ou une victime ? L’assassin est-il un des leurs ? Le Dernier des six est un modèle du genre whodunit. Dans un Paris un peu canaille, les hommes liés par le pacte tombent comme des mouches."

"Le Dernier des six est une fantaisie policière qui ne prend guère la mort au sérieux. Le jeu de piste est parsemé d’humour et d’ironie (le personnage de Pierre Fresnay y est pour beaucoup), mais pas encore teinté de l’univers sombre qui sera celui de Clouzot. Le futur réalisateur de L’assassin habite au 21 (autre adaptation de Steeman) fait quelques ajouts à l’œuvre originale et crée le personnage de Mila-Malou, la maîtresse haute en couleurs de Wens, pour sa compagne, l’actrice Suzy Delair."

"Le journal Paris-Soir (17 septembre 1941) ne tarit pas d’éloges sur le film : «  Il est toujours difficile de faire un bon film policier. Or, celui-ci disons-le, est excellent. L’action est habilement conduite, les effets sont dosés avec un sens aigu de la progression dramatique et le plus perspicace d’entre nous sera incapable de deviner avant l’épilogue lequel est le coupable. Voilà, en vérité, du travail bien fait ! » Et François Vinneuil de conclure dans Le Petit Parisien (19 septembre 1941): « J’ai déjà dit que le dialogue était de Georges Clouzot. Voilà un nom à retenir. Son texte est un modèle de naturel, d’aisance, ce qui ne l’empêche pas d’être spirituel et acéré. »" (Festival Lumière)

AA:  During my all too brief trip to Lyon I entered for the first time through the gates of the Lumière factory immortalized in the first movies, the Sortie de l'usine cycle of films by the Lumière brothers 122 years ago. Today the factory houses the Institut Lumière. Film heritage is in excellent hands here.

Today's first movie is Henri-Georges Clouzot's breakthrough film. Although he was not yet the director, he is the screenwriter, and this is his first thriller based on a novel by S. A. Steeman (to be followed by L'Assassin habite au 21 and Quai des Orfèvres which Clouzot did direct).

The Last One of the Six is a serial killer story. Five years ago six men have made a pact to share their fortunes, but when the moment approaches, they get shot one by one by an expert sharpshooter.

Much of the story takes place on rainy streets, in dark shadows of the night, and in a muddy underground labyrinth. This is a story of nervous anticipation and trust betrayed. One traitor is enough to make a wonderful plan collapse. A finger is put on the globe, a face emerges from the shadow. Le dernier des six is also a chase story with false suspects and surprise culprits.

France had been occupied by the Nazis since 22 June 1940. There is in this movie a continuation to the fatalistic current of 1930s French cinema, but new overtones feel relevant to the topical circumstances. Perhaps even the emphasis on the humiliations in the audition sequence.

Much of the action takes places in a sumptuous restaurant. Its floor shows resemble extravagant musical production numbers. There are breathtaking acrobatic numbers, rows of beautiful ladies in a state of almost complete nudity, and an amazing sharpshooter, Lolita (Michèle Alfa) able to shoot precisely via a mirror. Her presence reverses the "woman as spectacle" approach. There is also a shooting trick which I had never seen before, involving reflections emerging in patrons' wine glasses. When one of the six is shot during the show Lolita is naturally a prime suspect.

But inspector Wens (Pierre Fresnay) is not easily fooled, and he is getting great help from his girlfriend, the cabaret singer Mila-Malou (Suzy Delair). Suzy Delair was not a newcomer to the film industry, but in this movie her companion Clouzot helped her to stardom; she starred together with Fresnay also in L'Assassin habite au 21, and her final Clouzot role was in Quai des Orfèvres. Suzy Delair, born in 1917, is still with us: best regards from us cinéphiles!

There is a lot of witty dialogue judging by the waves of laughter in the audience. With my limited knowledge of French I miss most of the fun.

A very nice restoration of a film that is challenging due to a lot of nighttime footage. Occasionally there is an obviously duped feeling stemming from the status of the source material.

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